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Une Arme Puissante Contre l’Épidémie de Diabète

gestion du diabète club de sport

Le Sport : Une Arme Puissante Contre l’Épidémie de Diabète

Notre siècle est frappé par une épidémie insidieuse qui porte le nom de diabète. Une projection donnée en 2019 par la Fédération internationale du diabète estimait que 463 millions d’adultes (20-79 ans ) étaient atteints par cette maladie dans le monde et que leur nombre devrait atteindre les 700 millions d’ici 2045.

Au niveau national, en 2021, l’assurance maladie a identifié 4.2 millions de cas déclarés. Selon Santé publique France, la prévalence du diabète traitée par médicament était estimée à 5,4% de la population en 2021, soit 3,6 millions de personnes. Les seniors notamment les hommes sont davantage exposés. En 2020, un homme sur cinq âgé de 70 à 85 ans et une femme sur sept âgée de 75 à 85 ans étaient traités pour un diabète. A ce triste constat il faut, d’après l’enquête ESTEBAN 2014-2016, y ajouter parmi les adultes âgés de 18 à 74 ans, que le diabète non diagnostiqué était estimée à 1,7%, et que le prédiabète (glycémie élevée mais inférieure au seuil de diabète) de 9.9%.

Face à cette situation alarmante, le gouvernement a mis en place dans le cadre de la Stratégie nationale de Santé (SNS) un plan de lutte contre les maladies chroniques, en mettant l’accent sur la prévention. En plus de la partie nutrition, on retrouve dans ce programme un pan entier consacré au sport, appelé Stratégie Nationale Sport Santé (SNSS) 2019-2024.

Ici, notre intérêt se portera sur les raisons qui placent l’activité physique sur le podium des remèdes contre cette épidémie.

Pour répondre à cet objectif, commençons par définir les termes.

Le diabète, une maladie chronique, de deux types.

Le diabète est une maladie chronique caractérisée par un excès de sucre (glucose)
dans le sang, appelé hyperglycémie. Un phénomène dû à un défaut de production ou d’utilisation de l’insuline, une hormone créée par le pancréas, destinée à faciliter la pénétration de glucose dans les cellules. Deux types de diabète existent, il est soit de type II ou bien de type I. Le diabète de type II, est le plus fréquent (92%), caractérisé par une baisse de sensibilité des cellules à l’insuline. Ce qui provoque une demande accrue de cette hormone, poussant ainsi le pancréas à en fournir davantage jusqu’à épuisement. Ce type de diabète se diagnostique souvent après 40 ans. Sa cause se trouve dans l’évolution des modes de vie, caractérisée par une alimentation transformée, riche en gras et en sucre et à la sédentarisation, réduisant ainsi l’activité physique. De plus, la numérisation de la société, a pour effet secondaire la réduction de sommeil et l’accroissement du stress, élément perturbant le métabolisme, provoquant une prise de poids, facteur favorisant le diabète (Lecerf, J-M, 2020).
On observe aussi chez certaines femmes enceintes, un diabète gestationnel, provoqué par les hormones de grossesse, causant une résistance accrue à l’insuline. S’il n’est pas géré correctement, il entraîne des complications pour la mère et l’enfant à la naissance comme la macrosomie (soit un nouveau-né en surpoids), le risque de césarienne ou bien d’un futur diabète de type II pour la mère et le bébé.

Le diabète de type I est dû à une mauvaise gestion de l’insuline et est défini par une absence totale de cette production hormonale. Il est plus rare et représente 6% des cas de diabète. Il apparaît souvent dans l’enfance ou l’adolescence et est détecté suite à des symptômes alarmants. C’est donc une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire détruit les cellules bêta du pancréas, responsables de la production de l’insuline.
Contrairement au diabète de type II, le type I n’est pas lié au mode de vie, à l’alimentation ou au surpoids. Ses causes continuent à faire l’objet de recherche. Mais parmi les facteurs qui y participent, on retrouve les prédispositions génétiques, la réaction auto-immune et les expositions environnementales. Il n’existe pas encore de moyens de prévention. Les seuls remèdes sont des traitements à vie par injection d’insuline et auto-surveillance de la glycémie.
Cette épidémie inquiète par ses conséquences. Une mauvaise prise en charge entraîne des complications sévères sur du long terme (10 ans à 20 ans après le début du déséquilibre). On observe principalement des impacts cardiovasculaires. En effet, la concentration excessive et permanente de glucose dans le sang détériore le cœur et les vaisseaux sanguins entraînant des risques d’artériosclérose (durcissement des artères). L’hyperglycémie est aussi associée à un excès de cholestérol et à l’hypertension contribuant à ‘accumulation de plaques dans les artères et à l’épaississement des parois artérielles augmentant le risque de crise cardiaque et d’AVC. La néphropathie est une énième conséquence du diabète, signifiant la détérioration des minuscules vaisseaux sanguins au niveau des reins, perturbant leur capacité à filtrer le sang. Les effets ne s’arrêtent pas ici, un taux de sucre élevé conduit à des neuropathies, un dommage d’autres vaisseaux sanguins chargés de nourrir les nerfs en nutriments et en oxygène. La rétinopathie fait aussi partie de la liste. En effet, l’hyperglycémie attaque les vaisseaux sanguins de la rétine, provoquant des fuites de liquide, ce qui détériore la vision, pouvant causer la cécité oculaire. Parmi les conséquences, s’ajoute l’affaiblissement du système immunitaire, ce qui augmente le risque d’infection. Un phénomène qui s’explique par l’hyperglycémie, agissant comme facteur perturbant la capacité des globules blancs à détecter, attaquer et détruire les agents pathogènes. En parallèle, la neuropathie réduit la sensibilité aux éléments pathogènes, rendant difficile la détection des infections ou des blessures, notamment au niveau des pieds.

De plus, la mauvaise circulation sanguine provoquée par le dommage des vaisseaux sanguins ralentit le système de guérison et de cicatrisation. Aux complications au niveau des pieds, ou s’ajoute des troubles cutanés et buccaux. En effet, l’excès de sucre dans la salive favorise la prolifération de bactéries, ce qui augmente le risque de parodontite (infection des gencives) et des caries dentaires.
Enfin, il faut savoir que lorsque les organes sont insuffisamment fournis en glucose, ils utilisent les graisses stockées pour produire des substances énergétiques alternatives appelées aussi corps cétoniques. Leur accumulation dans le sang devient toxique pour l’organisme. Au- delà d’un certain taux, on parle d’acidocétose diabétique engageant différents symptômes tels que les douleurs abdominales ou des risques de coma. L’énumération de ces conséquences permet de mieux comprendre le rôle essentiel du sport comme moyen de lutte contre cette maladie 

 

Le sport, un moyen de prévention et de gestion du diabète

Rien de mieux que d’attaquer le mal à la source. Quand le corps est sujet à des risques de maladies ou est atteint, le ramener à ses fonctions primaires par l’exercice physique s’avère être un moyen très efficace. Engager les organes en exposant leurs mécanismes à des efforts répétés et adaptés, les renforce face aux attaques externes. C’est pourquoi, le Ministère de la santé a développé un plan de prévention encourageant l’activité physique, notamment pour le traitement du diabète de type II. 

En effet, le sport améliore la sensibilité à l’insuline. L’exercice régulier aide les cellules du corps, notamment musculaires, à mieux utiliser l’insuline, réduisant la résistance à cette hormone. En parallèle, sachant que les muscles utilisent le glucose comme source d’énergie, stimuler ces derniers provoque une réduction du taux de sucre dans le sang pendant l’activité. Un effet dont le corps continue à bénéficier après l’effort. La sensibilité des muscles à l’insuline reste accrue, permettant un meilleur contrôle glycémique pendant plusieurs heures, voire jusqu’à 48 heures. 

De plus, la perte et la gestion de poids liées au sport permet aussi d’améliorer la sensibilité à l’insuline et l’absorption du glucose. En effet, la graisse viscérale, celle qui entoure les organes internes, notamment autour de l’abdomen, est associée à une inflammation chronique de bas grade qui perturbe la signalisation de l’insuline. Ainsi, la perte de poids permet de réduire la résistance face à cette hormone de régulation. Dans cette logique, la diminution des acides gras libres dans le sang aide les cellules à mieux capter et utiliser le glucose, participant ainsi à un meilleur contrôle de la glycémie. 

Dans le cas d’une baisse de la masse graisseuse, la charge de travail est ainsi allégée pour les cellules bêta du pancréas responsables de la production d’insuline,  cet organe est donc davantage disponible pour leur synthèse. En parallèle, la réduction des taux de triglycérides (lipides dans le sang) et de cholestérol LDL (mauvais gras), contrebalance les risques cardiovasculaires associés au diabète. 

La présence du mauvais gras participe au durcissement des artères (athérosclérose), ce qui augmente la pression artérielle, un symptôme très dangereux lié au diabète et que corrige l’activité physique. En effet, l’exercice renforce le muscle cardiaque et lui permet de pomper le sang efficacement avec moins d’effort. Renforcé, le cœur peut déplacer plus de sang à chaque battement, réduisant ainsi la pression exercée sur les artères. De plus le sport améliore la souplesse et l’élasticité des vaisseaux sanguins,  ainsi leur capacité à se dilater reste active même après l’effort, ce qui réduit la résistance dans les artères, et donc de la pression artérielle. 

Les bienfaits du sport sur le stress et le sommeil sont connus, et renforcent la position de l’activité physique comme un moyen aidant les diabétiques. Le stress libère des hormones (cortisol et adrénaline), augmentant le taux de sucre dans le sang. Une réponse naturelle du corps pour fournir davantage d’énergie en cas de besoin. Cependant, chez les diabétiques cette élévation de glucose peut aggraver le contrôle de la glycémie. De plus, le manque de sommeil est associé à une résistance accrue à l’insuline, entraînant des niveaux de sucre élevés dans le sang et pouvant provoquer des complications. Ainsi, l’action du sport sur le stress et la qualité de sommeil permet de maintenir une sensibilité à l’insuline optimale et stabiliser la glycémie. Des effets, qui limitent les complications associées à la maladie.

Parmi les activités sportives à privilégier, les sports aérobic comme la marche, la course, la natation, ou bien le vélo sont recommandés. Ils libèrent des endorphines, hormones du bien-être, des substances qui réduisent le stress et limitent ainsi les fluctuations du taux de sucre dans le sang. Les exercices de résistance comme la musculation augmentent la masse musculaire, améliorant ainsi la sensibilité à l’insuline. Les étirements et les gym relaxantes comme le yoga, permettent aussi de détendre et de participer à diminuer les effets du stress sur le corps. 

Pour résumer, le diabète est une maladie due à un dysfonctionnement hormonal. Dans le cas du diabète type II, le plus récurrent, ses causes sont liées à notre mode de vie de plus en plus dégradé.  

Une des solutions est de rétablir l’équilibre en activant les fonctions primaires du corps : Le mouvement et l’activité. Le sport est le moyen essentiel de lui rendre ce rôle naturel grâce à l’activité physique qui est adaptable à tous quel que soit son âge et son niveau. La fonction première du sport, débarrassé des clichés esthétiques sur Instagram est d’améliorer la qualité de vie de chacun et le véritable challenge est d’avoir la volonté de se l’approprier selon son profil, ses objectifs et ses goûts

Hajare H.

Source 

Lecerf, J-M (2020).  Diabésité : Le diabète de type 2, la maladie du siècle, Paris, Editions du Rocher, 304 p.

Ministère de la santé et de l’accès aux soins (2024). Diabète. Consulté à l’adresse suivante :

https://sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/article/diabete#:~:text=Le%20diab%C3%A8te%20est%20une%20maladie,progression%20dans%20le%20monde%20entier. 

ISERM (2017). Diabète de type 2 : Un trouble du métabolisme principalement lié au mode de vie. Consulté à l’adresse suivante :

https://www.inserm.fr/dossier/diabete-type-2/

ISERM (2017). Diabète de type 1 : Une maladie auto-immune de plus en plus fréquente.

Consulté à l’adresse suivante : https://www.inserm.fr/dossier/diabete-type-1/ 

International diabète fédération (2024). Faits et chiffres. Consulté à l’adresse suivante :

https://idf.org/about-diabetes/diabetes-facts-figures/ 

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